BLOG EN RECONSTRUCTION

A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi, et regarder les gens tant qu'y en a.

Te parler du bon temps qui est mort ou qui reviendra en serrant dans ma main tes petits doigts. Puis donner à bouffer à des pigeons idiots, leur filer des coups de pied pour de faux. Et entendre ton rire qui lézarde les murs, qui sait surtout guérir mes blessures. Te raconter un peu comment j'étais mino, les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez le marchand, car-en-sac et Minto, caramel à un franc. Et les mistrals gagnants... 
A remarcher sous la pluie, cinq minutes avec toi, et regarder la vie tant qu'y en a. Te raconter la Terre en te bouffant des yeux, te parler de ta mère un petit peu. Et sauter dans les flaques pour la faire râler, bousiller nos godasses et se marrer. Et entendre ton rire, comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière. Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos bohères, et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents. Et les mistrals gagnants... 
A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi, et regarder le soleil qui s'en va. Te parler du bon vieux temps qui est mort et je m'en fous, te dire que les méchants c'est pas nous. Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux, car ils ont l'avantage d'être deux. Et entendre ton rire s'envoler aussi haut que s'envolent les cris des oiseaux. Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie, et l'aimer même si le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants. Et les mistrals gagnants...  

1 commentaire:

Alice a dit…

> Renaud / Mistral gagnant