Des pensées qui se balancent d'une branche à l'autre, et ne s'interrompent que pour se gratter, cracher et éructer. Entre le passé lointain et le futur inconnaissable, mon esprit se balance allègrement à travers le temps, effleure des dizaines d'idées à la minute, sans harnais ni discipline. Cela n'est pas, en soi, un problème ; le problème réside dans la pièce jointe émotionnelle qui accompagne l'acte de penser. Des pensées heureuses me rendent heureuse, mais l'oscillation suivante gâche aussitôt cette belle humeur en me renvoyant dans les cordes de mon anxiété obsessionnelle, et tout de suite après, je suis assaillie par le souvenir d'un épisode qui m'a mise hors de moi et de nouveau je cède à l'énervement, à la contrariété ; puis mon esprit décide que le moment pourrait être indiqué par un instant d'auto-apitoiement et, dans la foulée, un sentiment de solitude s'empare de moi.
Nous sommes, après tout, ce que nous pensons. Nos émotions sont les esclaves de nos pensées, et nous, nous sommes les esclaves de nos émotions.
1 commentaire:
>Elizabeth Gilbert / Mange, prie, aime
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