BLOG EN RECONSTRUCTION

A force j'avais fini par appréhender le genre masculin avec une certaine réserve, du moins en apparence.



Je regardais les hommes de loin, dans les supermarchés, les restaurants, aux terrasses des cafés. J'aimais leur plaire. Qu'ils se donnent la peine de me séduire ou de m'amuser. Plus tard je cherchais la faille dans leurs yeux, et dans leur bouche le goût du sel ou de l'alcool. J'aimais l'odeur des hommes, à la naissance du cou. Il m'était arrivé au cours des deux ou trois dernières années de partager quelques semaines ou quelques mois avec ceux qui m'avaient émue, mais il m'avait semblé ensuite, dans la promiscuité, que les enjeux s'étaient toujours un peu compliqués. A l'usage quelque chose toujours se creusait, ou se distendait.
Mais de nature, j'étais curieuse.

1 commentaire:

Alice a dit…

>Delphine de Vigan / Les jolis garçons