BLOG EN RECONSTRUCTION



- Tu sais ce qu'on dit à propos des messieurs à grands pieds ?
- Ah non, qu'est-ce qu'on dit ?
- Grands pieds, grande... chaussures.

Au fond, je crois que la terre est ronde pour une seule bonne raison : après avoir fait le tour du monde, tout ce qu'on veut c'est être à la maison.


T'as besoin d'une voiture pour aller travailler. Tu travailles pour rembourser la voiture que tu viens d'acheter. Tu vois ce genre de cercle vicieux, le genre de truc qui donne envie de tout faire sauf devenir vieux. Tu peux courir à l'infini et à la poursuite du bonheur, la terre est ronde, autant l'attendre ici... Je suis pas feignant mais j'ai la flemme et ça va finir en arrêt maladie pour toute la semaine...
Je veux profiter des gens que j'aime. Je veux prendre le temps avant que le temps me prenne et m'emmène. J'ai des centaines de trucs sur le feu mais je ferais juste ce que je veux quand même. 
Les rappeurs riquains ils donnent les mêmes conseils que mes parents : fais ce que tu veux dans la vie mais surtout fais de l'argent. J'essaye de trouver l'équilibre, à quoi ça sert de préparer l'avenir si t'oublies de vivre ? En caleçon qui me sert de pyjama, au lieu de lécher mon patron pour une avance qu'il me filera pas. 
Aujourd'hui je me sens bien. Je voudrais pas tout gâcher, je vais tout remettre au lendemain. Y a vraiment rien dont j'ai vraiment besoin. On verra bien si je me perds en chemin. 
Pourquoi faire tout de suite ce qu'on peut faire plus tard ? Tout ce qu'on veut c'est profiter de l'instant. On s'épanouit dans la lumière du soir, tout ce qu'on veut c'est pouvoir vivre maintenant. 

Si je pouvais vivre une nouvelle fois ma vie, j'essayerai d'y commettre plus d'erreurs.

Je n'essayerais pas d'être parfait, je serais plus détendu, je serais encore plus bête que ce que j'ai été, en fait. Je prendrais peu de choses au sérieux. J'aurais moins de soucis d'hygiène. Je m'exposerais à plus de risques, je ferais plus de voyages, je contemplerais plus de crépuscules, j'escaladerais plus de montagnes, je nagerais dans plus de rivières. J'irais à plus d'endroits où je ne suis jamais allé, j'aurais plus de problèmes réels et moins de problèmes imaginaires. 
J'ai été une de ces personnes qui ont vécu sagement et abondamment chaque minute de leur vie ; bien sûr que j'ai eu des moments d'allégresse, mais si je pouvais revenir en arrière, j'essayerais d'avoir seulement de bons moments. Ne perds pas le présent. Moi, j'étais l'un de ceux qui ne vont nulle part sans un thermomètre, une bouillotte, un parapluie et un parachute ; si je pouvais recommencer à vivre, je voyagerais plus légèrement. Si je pouvais recommencer à vivre, je commencerais par marcher pieds nus depuis le début du printemps jusqu'à la fin de l'automne. Et je jouerais davantage avec les enfants, si j'avais encore une vie devant moi. 
Seulement voilà, j'ai 85 ans et je suis en train de mourir. 

Tu sais, je t'ai vu porter mes croix, je t'ai vu porter mes larmes, je t'ai vu porter mes erreurs, je t'ai vu me sortir des flammes...

T'es la seule rose qui tient debout quand tout autour de moi se fane. 
Bien sûr je sais pertinemment que je ne pourrais jamais rembourser tous les pansements que t'as collé sur mes plaies, ni effacer toutes les fois où j'ai élevé la voix sur toi, ni oublier toutes les fois où t'as noyé tes joues pour moi. Tu verras, je te ferais du feu pour que tes hivers soient moins durs, j'aurais tes cernes sous les yeux pour payer toutes tes factures, y aura du ciment sur mes mains pour bâtir ton avenir, y aura du sang sur mes mains si un homme te fait souffrir, je te jure, t'auras la Lune à tes pieds si tu me le demandes, si tu veux une grosse fortune j'aurais une cagoule dans une banque, si la chance te manque j'irais fouiller le ciel pour t'offrir une étoile filante.
Pour toi, l'impossible je le fais, toi mon plus beau trophée, même si je dois voler le soleil pour te réchauffer, l'impossible je le fais, pour toi ma vraie fée qui a toujours été là pour me sauver. 
Si le soleil ne te sourie plus et que la vie ne t'offre que la pluie, je serais là. Si les éclairs te font trembler et que la nuit tu ne trouves pas la paix, je serais là. 

I don't understand how you can smile all day long but cry yourself to sleep at night.

How pictures never change but the people in them do. How your best friend can become your worst enemy, or how strange it is when your worst enemy turn into your best friend. How forever turns into a few months that you'd do almost anything to get back. How you can let go something you once said you could not live without. How even though you know something is best for you, it just hurt the same. How the people who once wanted to spend every second with you, think a few of their time is too much to spare. How people make promises despite knowing how common it is for promises to be broken. How people can erase you from their lives just because it's easier than working things out.

"Il était une fois une fille qui dit à un garçon : "Eh dis, tu veux bien te marier avec moi ?".

Et alors le garçon lui dit : "NON !". Et la jeune fille vécu... toujours heureuse ! Sans laver ni cuisiner ni repasser pour personne, en sortant avec ses amis et baisant celui qu'elle voulait en travaillant et en dépensant son argent comme elle voulait !"

Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez compter quoi qu'il arrive.



Il peut s'agir d'un être avec qui vous vous unirez lors d'un mariage de rêve, mais il se peut aussi que la personne sur qui vous pourrez compter pendant toute votre vie, la seule qui vous connaisse vraiment, peut-être encore plus que vous-même, soit la même personne qui est à vos côtés depuis le tout début.

Ce fut en 2068 que Maxime Villain, l'un des maîtres de la thanatonautique, énonça :

"Tant que l'homme sera mortel, il pourra être décontracté."
C'était la réponse à travers les siècles au philosophe américain Woody Allen. 
En effet, qu'y a-t-il de plus horrible que l'immortalité ? 
Imaginez-vous une vie qui n'en finit pas de durer, de se répéter, de s'étendre à l'infini ?
On deviendrait rapidement blasé de tout, triste, démotivé, acariâtre. On n'aurait plus d'objectif dans le temps, plus d'espoir, plus de limite, plus de peur. Les jours s'égrèneraient machinalement sans qu'on les apprécie. Les gouvernants surdoués pourraient régner sans fin. Tout serait partout bloqué par les plus forts qui ne vieilliraient jamais. Personne n'aurait la possibilité de mettre fin à sa vie. 
L'immortalité est mille fois pire que la mort. 
Heureusement que nos corps vieillissent, que notre temps sur terre est limité, que chaque vie est remplie de surprises et de déceptions, de joies et de trahisons, de mesquineries et de générosité.
La mort est indispensable à la vie. Vraiment, soyons décontractés... car, par chance, un jour nous mourrons !

"J'ai enfin compris que cela ne sert à rien d'être célèbre, avait écrit notre ami.


L'immortalité, c'est rasoir. Je veux qu'on ôte mon nom de tous les livres d'histoire et des dictionnaires. Je veux qu'on déboulonne toutes mes statues. Je veux qu'on supprime toutes les plaques des rues à mon nom. Je souhaite les obsèques les plus simples, sans pompe et sans cortège. Je ne veux pas être inhumé dans un cercueil capitonné sous une dalle de marbre. Ni fleurs, ni couronnes, ni larmes, ni Requiem, ni oraison funèbre. Je demande à être enterré sous un arbre. Et sans stèle signalant ma présence. Je veux retourner directement à la terre, être envahi par les racines de l'arbre, grignoté par les limaces, les lombrics, les punaises. Malgré mon suicide, peut-être me réincarnerai-je ainsi en humus fertile ? Si ma chair n'a servi qu'à peu de chose de mon vivant, qu'elle soit au moins un bon compost après ma mort. 

J'ai mis longtemps à comprendre, mais maintenant j'entrevois le sens de la vie. Président ou clochard, roi ou esclave, nous sommes tous pareils. Rien que de petits grains de sable perdus dans l'univers. Je revendique le privilège de n'avoir été qu'un grain de sable pour l'humanité. Je n'étais qu'un grain de sable, certes, mais je sais bien que, sans grains de sable, il n'y aurait jamais de plages."
- C'est affreux ce que vit ton grand-père, il n'a plus de souvenirs. Mais au moins, il n'a pas non plus de regrets, il n'est pas hanté par son passé, ni par les erreurs qu'il a pu faire...
- Oui tu as raison. Mais ça ne me dérange pas d'avoir des regrets, tant que je peux aussi avoir de bons souvenirs. On a tous des regrets. Mais nous au moins on a le temps de rectifier nos erreurs.

Bon, tu me dis, avec ce claquement de langue de quand tu te sens coupable, alors soyons amis, j'aimerais qu'on soit amis, juste amis, décidons ça.

Ah non, je réponds, ça veut dire quoi être amis quand on s'est tant aimés, ça n'existe pas ce glissement-là, c'est même immoral de passer de ça à ça, c'est hors de question. Tu n'es pas d'accord, tu argumentes, tu dis Paula et ses ex, elle les voit tout le temps ses ex, j'ai envie de répondre qu'elle ne peut pas faire autrement, elle a couché avec la terre entière, si elle ne revoyait pas ses ex elle elle ne verrait personne, mais je te dis juste qu'elle ne les a peut-être pas aimé comme nous on s'est aimés, tu dis c'est vrai, mais je ne suis pas juste une connaissance, je suis pas quelqu'un que tu croises par hasard et avec qui tu vas prendre un café, moi je tuerais pour toi, et même je me tuerais pour toi. Tu dis ça, et tu devrais être ému, et ça devrait m'émouvoir, mais ça ne nous fait rien, ni à toi ni à moi, parce qu'on sent bien, tous les deux, que c'est comme un texte appris par coeur, que tu n'es pas dans tes mots, c'est même incroyable comme tu es fat en disant ça, tu le dis d'une voix plate, sans accent, sans un pli.
"Non, bien sûr que tu n'es pas juste une connaissance.
- On devrait se voir plus, moi j'ai besoin de te parler.
- De quoi ?
- Je sais pas, te parler, juste te parler...
- On est libres, tu m'as dit qu'on était libres, et bien on est libres de ne plus rien avoir à se dire, moi je n'ai plus rien à te dire.
- Mais je ne suis pas mort, quand même !"
Il m'a serré le coeur, à cet instant. ll a eu l'air tellement affolé, apitoyé, à cette idée de lui mort, mais au lieu de le rassurer, j'ai eu envie d'être méchante, je ne sais pas pourquoi, je m'en veux quand j'y repense. Nanée disait toujours les gens sont gentils, il n'y a que nous qui sommes méchants : c'était pas vrai, bien sûr, elle était tellement gentille, mais moqueuse en même temps, espiègle, et énervée quand les gens ne sont pas à la hauteur, quand ils sont trop ridicules, je dois tenir ça d'elle.
"Justement si, tu es mort.
- Mais non, c'est moi, c'est moi Adrien !
- Non c'est pas toi. 
- Mais si c'est moi ! Je n'ai pas changé, pas changé à ce point...
- Pour moi tu as changé, puisque je t'aimais et que je ne t'aime plus. Je t'aimais et celui que j'aimais est mort.
- Mais ce n'est pas vrai que tu ne m'aimes plus, on ne peut pas cesser tout à fait d'aimer ! Ça n'existe pas !
- Si on peut, moi je peux."
Nos voisins de table sont partis, il y a une fille maintenant, j'ai déjà dû la croiser, elle me sourit, je ne lui rends pas son sourire, je m'en fous, je suis assise avec toi dans ce café où on s'est tellement engueulés, où on s'est tellement fait de promesses, où tu m'as serré le genou sous la table quand on on s'était même pas encore embrassés, c'était là-haut, au premier étage, la dame de la caisse s'en souvient, elle fait comme si, elle fait celle qui, mais je vois bien, moi, qu'elle s'en souvient et que de tout ça il ne reste rien.
J'ai envie de te serrer dans mes bras, je te serre dans mes bras au-dessus de la table, au-dessus de ton café et de ma bière, et oui, cette fois, j'ai de la peine.

Et j'en ai marre, en même temps, de faire attention.



J'en ai marre, d'être enfermée en moi avec tous ces sentiments que j'ai proscrits, tous ces mots que je ne veux plus dire, plutôt mourir que de les dire, je me dis, à la casse les mots d'occasion déjà servis, c'est comme mon coeur, et mon corps, eux aussi ils sont d'occasion, eux aussi ils ont aimé, souffert, et alors ? Je ne vais pas me réincarner pour autant, ni me glisser dans l'âme d'une autre, ils sont là, ces mots, de toute façon, ils sont dans ma tête, dans ma gorge, Pablo les boit en m'embrassant, il les entend même quand je les enferme, tu crois quoi, idiote ? C'est lui, bien sûr, qui a raison. J'ai honte de les penser, les mots et encore plus honte de ne pas pouvoir les dire. J'en ai marre de ce froid en moi. Marre de ne plus avoir chaud ni mal. Marre de passer à côté de la vie, du bonheur, du malheur, des gens, de la mort. Merde la fausse vie. Merde le noir, le silence, l'anesthésie, les chats, les jeans. Il a raison, Pablo. Faut arrêter de pas vivre. Faut arrêter de pas pleurer. Faut arrêter la rétention des larmes, ça va me donner de la cellulite dans le visage, à force. Faut que t'arrêtes d'avoir peur d'être vivante, il m'a dit l'autre jour, à l'aéroport. Chaque fois que tu mets la radio à fond dans la salle de bains, je sais que tu vas pisser. Faut arrêter, Belle du Seigneur. Faut arrêter l'amour sublime, les amants beaux et nobles et parfaits. Le matin, on est chiffonnés, on a mauvaise haleine, c'est comme ça, faut accepter, c'est ça aussi la vie. 
La vie, c'est qu'un jour je quitterai Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui préférerai quelqu'un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce ne sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu'on oublie pour moins souffrir ou qu'on mélange avec ceux des autres ou avec ses mensonges. Le parfum fade du lait de coco, nos pieds écorchés par les tongs, les immenses mille-pattes qui courent sur les chemins de terre, l'eau écarlate du fleuve Garapoa, le petit âne ébouriffé qui s'ébrouait dans les flaques comme un chiot, et ce grand chien jaune qui nous suit depuis notre arrivée, moi j'ai déjà des souvenirs avec Pablo, c'est déjà ça de pris, c'est le jour qui s'est levé. Tu vois, Louise, on recommence, il m'a dit ce matin. C'est ça qui compte, recommencer. Je ne l'aime pas comme j'aimais Adrien. Je ne l'aime plus comme aiment les enfants. 
La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu prêt propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.

On exagère toujours.

On joue à se dire que c'est fini. On vit seule, pour se prouver que l'on peut. Mais on regarde un étranger comme si c'était encore possible. Et je vous ferais remarquer que je sais aussi ceci : il ne suffit pas d'être malheureux séparément pour être heureux ensemble. Deux désespoirs qui se rencontrent, cela peut bien faire un espoir, mais cela prouve seulement que l'espoir est capable de tout.

- Je sais bien que lorsqu'on ne se connaît pas, comme vous et moi, tout paraît possible...

Moi aussi, j'ai assez vécu pour avoir appris à me méfier terriblement de ces espaces blancs où l'on peut écrire n'importe quoi... Vous pensez bien que je ne vais pas vous parler d'amour ni même d'amitié... seulement d'entraide... Nous avons besoin de... de divertissement, tous les deux... C'est ça, de divertissement... pour oublier...
- Le bouche-à-bouche peut ramener à la vie, mais ce n'est pas une façon de vivre.
- Nous vivrons après. Pour l'instant, il s'agit seulement de donner une chance à la chance. C'est une époque où tout le monde gueule de solitude et où personne ne sait qu'il gueule d'amour. Quand on gueule de solitude, on gueule toujours d'amour.

Have you ever been in love ?

Horrible isn't it ?
It makes you so vulnerable. It opens your chest and it opens up your heart and it means that someone can get inside you and mess you up. You build up all these defenses, you build up a whole suit of armor, so that nothing can hurt you, then one stupid person, no different from any other stupid person, wanders into your stupid life... You give them a piece of you. They didn't ask for it. They did something dumb one day, like smile at you, and then your life isn't your own anymore. Love takes hostages. It gets inside you. It eats you out and leaves you crying in the darkness, so simple a phrase like "maybe we should be just friends" turns into a glass splinter working this way into your heart. It hurts. Not just in the imagination. Not just in the mind. It's a soul-hurt, a real gets-inside-you-and-rips-you-apart pain. 
I hate love.
J'ai bien essayé de chasser ce nom de ma mémoire, mais on ne commande pas à sa mémoire. On peut juste parfois l'endormir un peu.

Voilà cinq semaines que nous nous connaissions.

J'entrais dans un autre monde. Soudain je m'apercevais que la terre et ma vie pouvaient battre sur un autre rythme que le mien, et que le bruit doux et régulier qui s'échappe de la poitrine de l'être aimé est le plus beau son qu'on puisse entendre.

Ce que je voudrais, c'est comprendre.


On ne comprend jamais rien, ou très peu de choses. Les hommes vivent un peu comme des aveugles, et généralement, ça leur suffit. Je dirais même que c'est ce qu'ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l'estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu'on leur dit de la faire, et puis mourir sans trop savoir ce qui les attend après, mais en espérant tout de même que quelque chose les attend. Moi, depuis tout petit, j'aime les questions, et les chemins qui mènent à leurs réponses. Parfois d'ailleurs, je finis par ne connaître que le chemin, mais ce n'est pas si grave ; j'ai déjà avancé.

Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, c'est d'être sûr que l'on ne s'ennuiera pas ensemble.

L'ennui dans un couple, c'est ce qu'il y a de pire, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime se confier, tant que tu vivras tes rêves avec elle, même ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangère à votre couple sera le monde et ses jaloux.

Il faut une véritable prise de conscience pour se rendre compte que l'on est en vie.

La plupart des hommes se contentent d'un boulot, d'un toit, de quelques heures de repos le dimanche et ils s'estiment heureux comme ça ; heureux d'être tranquilles, pas d'être en vie ! Que leurs voisins souffrent, tant que la peine ne pénètre pas chez eux, ils préfèrent ne rien voir ; faire comme si les mauvaises choses n'existaient pas. Ce n'est pas toujours de la lâcheté. Pour certains, vivre demande déjà beaucoup de courage.

A écouter mon coeur tambouriner dans ma poitrine, je me suis dit qu'on pouvait peut-être mourir d'un baiser.

- Est-ce que nous nous sommes embrassés hier soir ?

- Oui.
- Eh bien, ça n'avait rien de mémorable ; je ne m'en rappelle absolument pas.
Alex éclate de rire.
- Je rigole. Non, on ne s'est pas embrassés. Quand on le fera, tu t'en rappelleras. Toujours.
Mais qu'importe, elle engrange les images de ces moments volés et se les projettera les soirs de solitude comme un vieux film dont on ne se lasse jamais. Car l'éclat de quelques heures de bonheur suffit parfois à rendre tolérables les désillusions et les saloperies que la vie ne manque pas de nous envoyer.

Chère Obsession, pourrais-tu avoir la gentillesse de me sauver de moi-même ?



Sinon je mets les pieds dans l'eau et les doigts dans la prise. Il existe une chose qui est pire que d'être avec toi : c'est d'être sans toi. Reviens. Si tu reviens, je t'offre une New Beetle. Bon, d'accord, c'est un peu con comme proposition mais c'est de ta faute : depuis que tu es partie, je deviens de plus en plus sérieux. Je me suis aperçu qu'il n'existait pas d'autre fille comme toi. Et j'en ai conclu que je t'aimais.

J'ai un problème avec la logique.

Je n'ai jamais compris comment on pouvait dire une chose et son contraire.
Jurer qu'on aime quelqu'un et le blesser, avoir un ami et l'oublier, se dire de la même famille et s'ignorer comme des étrangers, revendiquer des grands principes et ne pas les pratiquer, affirmer qu'on croit en Dieu et agir comme s'il n'existait pas, se prendre pour un héros quand on se comporte comme un salaud.

A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils.

Tous les chemins qui me sont passés à côté. A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils. A tout ce que je n'ai pas été. Aux malentendus, au mensonges, à nos silences. A tous ces moments que j'avais cru partager. Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense. A celles que je n'ai pas osées. Aux années perdues à tenter de ressembler. A tout ce que je j'ai pas vu tout près, juste à côté. Tout ce que j'aurais mieux fait d'ignorer. Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus. Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés. Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent. Aux amours échouées de s'être trop aimé. Visages et dentelles croisés juste frôlés. Aux trahisons que je n'ai pas vraiment regrettées. Aux vivants qu'il aurait fallu tuer. A tout ce qui nous arrive enfin mais trop tard. A tous les masques qu'il aura fallu porter. A nos faiblesses, à nous oublis, nos désespoirs. Aux peurs impossibles à échanger. 
A nos actes manqués.

Croire au bonheur, c'est déjà se donner le droit d'y accéder.

C'est s'ouvrir à autre chose que nos vieilles façons de penser enfouies dans le fond de notre subconscient. C'est accepter qu'il soit possible pour soi d'arriver à vivre dans la magie du bonheur. C'est reconnaître que cet état existe pour les autres, et qu'il est maintenant possible pour soi-même. Le bonheur, c'est un état d'esprit conscient. Rien d'autre ! C'est en pensée qu'on est heureux ou non. Changez vos pensées et vous changerez votre vie.

C'est affreux, comme nous pouvons être durs avec les gens qui comptent le plus pour nous, en sachant souvent que l'on fait une erreur, mais juste pour exprimer des frustrations qui ne tiennent qu'à nous-mêmes...

Nous passons notre vie à la recherche du bonheur - cet impalpable élément qui rendrait toute vie harmonieuse si seulement nous le capturions. Or le bonheur peut être atteint à condition toutefois de comprendre de quoi il est fait. C'est seulement en le sachant que nous pourrons nous concentrer sur ce qui nous rendra heureux.



Poursuivre le bonheur, au lieu de le laisser venir, n'est-ce pas courir après le reflet d'un mot ? En fait, les hommes seraient plus heureux si on leur parlait moins de bonheur !




Autant rigoler, la vie va te sembler tellement longue si tu prends trop au sérieux les choses qui t'arrivent...

Il désirait du papier et un stylo.


Renouer avec sa vie. Par l'écriture. Ecrire tout ce qui lui passait par la tête, et ensuite, faire le tri. Ne conserver que l'essentiel, c'est-à-dire que les bons souvenirs. Était-ce possible de réinventer sa vie ? 



N'ayez pas peur d'aimer, aimez de tout votre coeur, mais n'attendez pas tout de l'autre. Il n'est que ce qu'il est.



Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action ; l'on aime guère un bonheur qui vous tombe, on veut l'avoir fait. Imaginez-vous un collectionneur qui n'aurait pas fait sa collection ?

La lutte de tous les jours, elle repose sur l'amour.

Pas sur l'ambition, le besoin d'avoir, de posséder, mais sur l'amour... Pas l'amour de soi, non plus. Ça, c'est le malheur, c'est ce qui nous fait tourner en rond. Non ! sur l'amour des autres, l'amour de la vie. Quand tu aimes, tu es sauvée. 

Il existe un parallèle troublant entre le développement du tourisme et la multiplication des histoires sentimentales.



Nous aimons comme nous voyageons, pour de courtes périodes et suivant des circuits organisés. Nous tombons amoureux pour avoir des souvenirs, des lettres, une collection de sensations, de nouvelles couleurs dans nos iris ; pour pouvoir en parler au bureau, à nos amis, à notre psy. Il n'y a pas de différence entre l'amour et les voyages, car nous en revenons toujours.
Pour un homme, aimer, c'est cueillir la beauté d'une femme, la mettre sous serre pour qu'elle s'y sente à l'abri et la chérir... jusqu'à ce que le temps la fane, alors les hommes repartent cueillir d'autres coeurs. 
Je me suis fait la promesse que si un jour il m'arrivait d'aimer, d'aimer vraiment, alors je préserverais la fleur et m'interdirais de la couper.

Ce soir-là, tu étais amoureux, sans équivoque possible.


Les femmes sentent cela, il me semble. Elles sont régulièrement percluses de doutes, rongées par des inquiétudes, soucieuses de se barder de certitudes, mais il est des moments, des occasions où elles savent intuitivement et absolument que le doute n'est pas permis : l'homme en face d'elles ne ment pas, ne triche pas, il est à leur merci. Elles ont cette assurance, tout à coup, qui les rend encore plus belles. Oui, ce soir-là, je me suis trouvée belle et j'ai oublié mon anxiété. Tu étais amoureux. Et puis, c'est passé.

J'aurais voulu être professeur de vie.

J'aurais appris aux enfants, aux adultes aussi, tout ce qui n'est pas dit dans les livres... Je leur aurais appris les choses délicates de la vie... 
Qu'un amour entretenu ne s'use pas, que la seule liberté qui vaille d'être vécue est la liberté d'être, qu'il est important de prendre le temps de regarder un nuage, de suivre le vol d'un oiseau, de se laisser surprendre par l'infime des choses de la vie. Qu'il est important d'apprendre à s'aimer, à se respecter, à se définir. Qu'il est encore plus important de ne pas se laisser enfermer dans les jugements, de résister aux rumeurs, aux idées toutes faites, aux modes. J'aurais essayé de leur apprendre à remettre en cause leurs croyances quand elles sont devenues des certitudes, pour laisser plus de place à l'imprévisible de la vie.



Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire ; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.



Sauf en cas de crime ignoble, je ne comprends pas qu'on rompe. Dire à quelqu'un que c'est terminé, c'est laid et faux. Ce n'est jamais terminé. Même quand on ne pense plus à quelqu'un, comment douter de sa présence en soi ? Un être qui a compté compte toujours.


Elles attendent le Prince Charmant, ce concept publicitaire débile qui fabrique des déçues, des futures vieilles filles, des aigries en quête d'absolu, alors que seul un homme imparfait peut les rendre heureuses.




Je crois que je l'ai toujours aimée ; pourquoi suis-je incapable de lui dire ? Je fuis celle qui me plaît, j'ai peur de ce qui m'attire, j'évite celle qui m'aime, je drague celles qui s'en foutent. 

Je voulais simplement te dire que ton visage et ton sourire resteront près de moi sur mon chemin.

Te dire que c'était pour de vrai, tout ce qu'on s'est dit, tout ce qu'on a fait, que c'était pas pour de faux, que c'était bien. Faut surtout jamais regretter, même si ça fait mal, c'est gagné. Tous ces moments, tous ces mêmes matins. Je vais pas te dire que faut pas pleurer, y a vraiment pas de quoi s'en priver, et tout ce qu'on n'a pas loupé, le valait bien. Peut-être que l'on se retrouvera, peut-être que oui, peut-être pas. Mais sache qu'ici bas, je suis là. 
Ça restera comme une lumière qui me tiendra chaud dans mes hivers, un petit feu de toi qui s'éteint pas.

Q'y a-t-il de plus beau dans une relation ?



Le plaisir de l'anticiper dans l'attente. Le bonheur de la vivre au présent. L'émerveillement de son souvenir. Une immense nostalgie de n'avoir pas su la vivre à pleine vie.

Heureux les coeurs qui peuvent plier, car ils ne seront jamais brisés.



Sont-ils si heureux que ça... Un coeur qui ne se brise pas ne peut pas guérir. Si on ne connaît ni l'épreuve ni la guérison, on n'apprend rien et si l'ont apprend rien, on ne change pas. Mais les épreuves et les changements font partie de la vie. 
Tous les coeurs devraient-ils être brisés ?

I think everything in life is art.

What you do. How you dress. The way you love someone, and how you talk. Your smile and your personality. What you believe in, and all your dreams. The way you drink your tea. How you decorate your home. Or party. Your grocery list. The food you make. How your writing looks. And the way you feel. 
Life is art.


Celui qui a dit "Je préfère la chance au talent" avait un regard pénétrant sur la vie. Les gens n'osent pas admettre combien leurs vies dépendent de la chance, ça fait peur de penser que tant de choses échappent à notre contrôle...

Il est préférable d'ignorer les choses sur lesquelles on a aucune prise.


J'étais fou amoureux. Elle m'aimait bien. Pour elle, un simple jeu d'enfants, quelques baisers candides, une tendre complicité, une mélodie gracieuse. Un souvenir lointain aux couleurs passées. 

On est toujours persuadé qu'il n'y a qu'une personne au monde à aimer. Et on en trouve une autre pourtant un jour. Et ça a l'air dingue de s'être inquiété pour ça au début.