BLOG EN RECONSTRUCTION

I don't understand how you can smile all day long but cry yourself to sleep at night.

How pictures never change but the people in them do. How your best friend can become your worst enemy, or how strange it is when your worst enemy turn into your best friend. How forever turns into a few months that you'd do almost anything to get back. How you can let go something you once said you could not live without. How even though you know something is best for you, it just hurt the same. How the people who once wanted to spend every second with you, think a few of their time is too much to spare. How people make promises despite knowing how common it is for promises to be broken. How people can erase you from their lives just because it's easier than working things out.

"Il était une fois une fille qui dit à un garçon : "Eh dis, tu veux bien te marier avec moi ?".

Et alors le garçon lui dit : "NON !". Et la jeune fille vécu... toujours heureuse ! Sans laver ni cuisiner ni repasser pour personne, en sortant avec ses amis et baisant celui qu'elle voulait en travaillant et en dépensant son argent comme elle voulait !"

Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez compter quoi qu'il arrive.



Il peut s'agir d'un être avec qui vous vous unirez lors d'un mariage de rêve, mais il se peut aussi que la personne sur qui vous pourrez compter pendant toute votre vie, la seule qui vous connaisse vraiment, peut-être encore plus que vous-même, soit la même personne qui est à vos côtés depuis le tout début.

Ce fut en 2068 que Maxime Villain, l'un des maîtres de la thanatonautique, énonça :

"Tant que l'homme sera mortel, il pourra être décontracté."
C'était la réponse à travers les siècles au philosophe américain Woody Allen. 
En effet, qu'y a-t-il de plus horrible que l'immortalité ? 
Imaginez-vous une vie qui n'en finit pas de durer, de se répéter, de s'étendre à l'infini ?
On deviendrait rapidement blasé de tout, triste, démotivé, acariâtre. On n'aurait plus d'objectif dans le temps, plus d'espoir, plus de limite, plus de peur. Les jours s'égrèneraient machinalement sans qu'on les apprécie. Les gouvernants surdoués pourraient régner sans fin. Tout serait partout bloqué par les plus forts qui ne vieilliraient jamais. Personne n'aurait la possibilité de mettre fin à sa vie. 
L'immortalité est mille fois pire que la mort. 
Heureusement que nos corps vieillissent, que notre temps sur terre est limité, que chaque vie est remplie de surprises et de déceptions, de joies et de trahisons, de mesquineries et de générosité.
La mort est indispensable à la vie. Vraiment, soyons décontractés... car, par chance, un jour nous mourrons !

"J'ai enfin compris que cela ne sert à rien d'être célèbre, avait écrit notre ami.


L'immortalité, c'est rasoir. Je veux qu'on ôte mon nom de tous les livres d'histoire et des dictionnaires. Je veux qu'on déboulonne toutes mes statues. Je veux qu'on supprime toutes les plaques des rues à mon nom. Je souhaite les obsèques les plus simples, sans pompe et sans cortège. Je ne veux pas être inhumé dans un cercueil capitonné sous une dalle de marbre. Ni fleurs, ni couronnes, ni larmes, ni Requiem, ni oraison funèbre. Je demande à être enterré sous un arbre. Et sans stèle signalant ma présence. Je veux retourner directement à la terre, être envahi par les racines de l'arbre, grignoté par les limaces, les lombrics, les punaises. Malgré mon suicide, peut-être me réincarnerai-je ainsi en humus fertile ? Si ma chair n'a servi qu'à peu de chose de mon vivant, qu'elle soit au moins un bon compost après ma mort. 

J'ai mis longtemps à comprendre, mais maintenant j'entrevois le sens de la vie. Président ou clochard, roi ou esclave, nous sommes tous pareils. Rien que de petits grains de sable perdus dans l'univers. Je revendique le privilège de n'avoir été qu'un grain de sable pour l'humanité. Je n'étais qu'un grain de sable, certes, mais je sais bien que, sans grains de sable, il n'y aurait jamais de plages."
- C'est affreux ce que vit ton grand-père, il n'a plus de souvenirs. Mais au moins, il n'a pas non plus de regrets, il n'est pas hanté par son passé, ni par les erreurs qu'il a pu faire...
- Oui tu as raison. Mais ça ne me dérange pas d'avoir des regrets, tant que je peux aussi avoir de bons souvenirs. On a tous des regrets. Mais nous au moins on a le temps de rectifier nos erreurs.

Bon, tu me dis, avec ce claquement de langue de quand tu te sens coupable, alors soyons amis, j'aimerais qu'on soit amis, juste amis, décidons ça.

Ah non, je réponds, ça veut dire quoi être amis quand on s'est tant aimés, ça n'existe pas ce glissement-là, c'est même immoral de passer de ça à ça, c'est hors de question. Tu n'es pas d'accord, tu argumentes, tu dis Paula et ses ex, elle les voit tout le temps ses ex, j'ai envie de répondre qu'elle ne peut pas faire autrement, elle a couché avec la terre entière, si elle ne revoyait pas ses ex elle elle ne verrait personne, mais je te dis juste qu'elle ne les a peut-être pas aimé comme nous on s'est aimés, tu dis c'est vrai, mais je ne suis pas juste une connaissance, je suis pas quelqu'un que tu croises par hasard et avec qui tu vas prendre un café, moi je tuerais pour toi, et même je me tuerais pour toi. Tu dis ça, et tu devrais être ému, et ça devrait m'émouvoir, mais ça ne nous fait rien, ni à toi ni à moi, parce qu'on sent bien, tous les deux, que c'est comme un texte appris par coeur, que tu n'es pas dans tes mots, c'est même incroyable comme tu es fat en disant ça, tu le dis d'une voix plate, sans accent, sans un pli.
"Non, bien sûr que tu n'es pas juste une connaissance.
- On devrait se voir plus, moi j'ai besoin de te parler.
- De quoi ?
- Je sais pas, te parler, juste te parler...
- On est libres, tu m'as dit qu'on était libres, et bien on est libres de ne plus rien avoir à se dire, moi je n'ai plus rien à te dire.
- Mais je ne suis pas mort, quand même !"
Il m'a serré le coeur, à cet instant. ll a eu l'air tellement affolé, apitoyé, à cette idée de lui mort, mais au lieu de le rassurer, j'ai eu envie d'être méchante, je ne sais pas pourquoi, je m'en veux quand j'y repense. Nanée disait toujours les gens sont gentils, il n'y a que nous qui sommes méchants : c'était pas vrai, bien sûr, elle était tellement gentille, mais moqueuse en même temps, espiègle, et énervée quand les gens ne sont pas à la hauteur, quand ils sont trop ridicules, je dois tenir ça d'elle.
"Justement si, tu es mort.
- Mais non, c'est moi, c'est moi Adrien !
- Non c'est pas toi. 
- Mais si c'est moi ! Je n'ai pas changé, pas changé à ce point...
- Pour moi tu as changé, puisque je t'aimais et que je ne t'aime plus. Je t'aimais et celui que j'aimais est mort.
- Mais ce n'est pas vrai que tu ne m'aimes plus, on ne peut pas cesser tout à fait d'aimer ! Ça n'existe pas !
- Si on peut, moi je peux."
Nos voisins de table sont partis, il y a une fille maintenant, j'ai déjà dû la croiser, elle me sourit, je ne lui rends pas son sourire, je m'en fous, je suis assise avec toi dans ce café où on s'est tellement engueulés, où on s'est tellement fait de promesses, où tu m'as serré le genou sous la table quand on on s'était même pas encore embrassés, c'était là-haut, au premier étage, la dame de la caisse s'en souvient, elle fait comme si, elle fait celle qui, mais je vois bien, moi, qu'elle s'en souvient et que de tout ça il ne reste rien.
J'ai envie de te serrer dans mes bras, je te serre dans mes bras au-dessus de la table, au-dessus de ton café et de ma bière, et oui, cette fois, j'ai de la peine.

Et j'en ai marre, en même temps, de faire attention.



J'en ai marre, d'être enfermée en moi avec tous ces sentiments que j'ai proscrits, tous ces mots que je ne veux plus dire, plutôt mourir que de les dire, je me dis, à la casse les mots d'occasion déjà servis, c'est comme mon coeur, et mon corps, eux aussi ils sont d'occasion, eux aussi ils ont aimé, souffert, et alors ? Je ne vais pas me réincarner pour autant, ni me glisser dans l'âme d'une autre, ils sont là, ces mots, de toute façon, ils sont dans ma tête, dans ma gorge, Pablo les boit en m'embrassant, il les entend même quand je les enferme, tu crois quoi, idiote ? C'est lui, bien sûr, qui a raison. J'ai honte de les penser, les mots et encore plus honte de ne pas pouvoir les dire. J'en ai marre de ce froid en moi. Marre de ne plus avoir chaud ni mal. Marre de passer à côté de la vie, du bonheur, du malheur, des gens, de la mort. Merde la fausse vie. Merde le noir, le silence, l'anesthésie, les chats, les jeans. Il a raison, Pablo. Faut arrêter de pas vivre. Faut arrêter de pas pleurer. Faut arrêter la rétention des larmes, ça va me donner de la cellulite dans le visage, à force. Faut que t'arrêtes d'avoir peur d'être vivante, il m'a dit l'autre jour, à l'aéroport. Chaque fois que tu mets la radio à fond dans la salle de bains, je sais que tu vas pisser. Faut arrêter, Belle du Seigneur. Faut arrêter l'amour sublime, les amants beaux et nobles et parfaits. Le matin, on est chiffonnés, on a mauvaise haleine, c'est comme ça, faut accepter, c'est ça aussi la vie. 
La vie, c'est qu'un jour je quitterai Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui préférerai quelqu'un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce ne sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu'on oublie pour moins souffrir ou qu'on mélange avec ceux des autres ou avec ses mensonges. Le parfum fade du lait de coco, nos pieds écorchés par les tongs, les immenses mille-pattes qui courent sur les chemins de terre, l'eau écarlate du fleuve Garapoa, le petit âne ébouriffé qui s'ébrouait dans les flaques comme un chiot, et ce grand chien jaune qui nous suit depuis notre arrivée, moi j'ai déjà des souvenirs avec Pablo, c'est déjà ça de pris, c'est le jour qui s'est levé. Tu vois, Louise, on recommence, il m'a dit ce matin. C'est ça qui compte, recommencer. Je ne l'aime pas comme j'aimais Adrien. Je ne l'aime plus comme aiment les enfants. 
La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu prêt propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.

On exagère toujours.

On joue à se dire que c'est fini. On vit seule, pour se prouver que l'on peut. Mais on regarde un étranger comme si c'était encore possible. Et je vous ferais remarquer que je sais aussi ceci : il ne suffit pas d'être malheureux séparément pour être heureux ensemble. Deux désespoirs qui se rencontrent, cela peut bien faire un espoir, mais cela prouve seulement que l'espoir est capable de tout.

- Je sais bien que lorsqu'on ne se connaît pas, comme vous et moi, tout paraît possible...

Moi aussi, j'ai assez vécu pour avoir appris à me méfier terriblement de ces espaces blancs où l'on peut écrire n'importe quoi... Vous pensez bien que je ne vais pas vous parler d'amour ni même d'amitié... seulement d'entraide... Nous avons besoin de... de divertissement, tous les deux... C'est ça, de divertissement... pour oublier...
- Le bouche-à-bouche peut ramener à la vie, mais ce n'est pas une façon de vivre.
- Nous vivrons après. Pour l'instant, il s'agit seulement de donner une chance à la chance. C'est une époque où tout le monde gueule de solitude et où personne ne sait qu'il gueule d'amour. Quand on gueule de solitude, on gueule toujours d'amour.

Have you ever been in love ?

Horrible isn't it ?
It makes you so vulnerable. It opens your chest and it opens up your heart and it means that someone can get inside you and mess you up. You build up all these defenses, you build up a whole suit of armor, so that nothing can hurt you, then one stupid person, no different from any other stupid person, wanders into your stupid life... You give them a piece of you. They didn't ask for it. They did something dumb one day, like smile at you, and then your life isn't your own anymore. Love takes hostages. It gets inside you. It eats you out and leaves you crying in the darkness, so simple a phrase like "maybe we should be just friends" turns into a glass splinter working this way into your heart. It hurts. Not just in the imagination. Not just in the mind. It's a soul-hurt, a real gets-inside-you-and-rips-you-apart pain. 
I hate love.
J'ai bien essayé de chasser ce nom de ma mémoire, mais on ne commande pas à sa mémoire. On peut juste parfois l'endormir un peu.

Voilà cinq semaines que nous nous connaissions.

J'entrais dans un autre monde. Soudain je m'apercevais que la terre et ma vie pouvaient battre sur un autre rythme que le mien, et que le bruit doux et régulier qui s'échappe de la poitrine de l'être aimé est le plus beau son qu'on puisse entendre.

Ce que je voudrais, c'est comprendre.


On ne comprend jamais rien, ou très peu de choses. Les hommes vivent un peu comme des aveugles, et généralement, ça leur suffit. Je dirais même que c'est ce qu'ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l'estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu'on leur dit de la faire, et puis mourir sans trop savoir ce qui les attend après, mais en espérant tout de même que quelque chose les attend. Moi, depuis tout petit, j'aime les questions, et les chemins qui mènent à leurs réponses. Parfois d'ailleurs, je finis par ne connaître que le chemin, mais ce n'est pas si grave ; j'ai déjà avancé.

Le plus important, quand on veut vivre à deux toute une vie, c'est d'être sûr que l'on ne s'ennuiera pas ensemble.

L'ennui dans un couple, c'est ce qu'il y a de pire, c'est lui qui tue l'amour. Tant que tu feras rire Alice, tant que tu lui donneras l'envie de te retrouver, alors que tu viens à peine de la quitter pour aller travailler, tant que tu seras celui dont elle partage les confidences et à qui elle aime se confier, tant que tu vivras tes rêves avec elle, même ceux que tu ne pourras pas réaliser, alors je suis certaine que quelles que soient tes origines, la seule chose qui sera étrangère à votre couple sera le monde et ses jaloux.

Il faut une véritable prise de conscience pour se rendre compte que l'on est en vie.

La plupart des hommes se contentent d'un boulot, d'un toit, de quelques heures de repos le dimanche et ils s'estiment heureux comme ça ; heureux d'être tranquilles, pas d'être en vie ! Que leurs voisins souffrent, tant que la peine ne pénètre pas chez eux, ils préfèrent ne rien voir ; faire comme si les mauvaises choses n'existaient pas. Ce n'est pas toujours de la lâcheté. Pour certains, vivre demande déjà beaucoup de courage.